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Front de Libération de la Bretagne



Front de Libération de la Bretagne

Brochure sur le Front de Libération de la Bretagne, à télécharger en bas de page.


Sommaire :

PREMIÈRE PARTIE: L’émergence (1966 - 1969).
Dans la continuité du courant nationaliste traditionnel.
Chapitre 1 : La progressive structuration du mouvement.
Chapitre 2 : La lutte contre « l’occupant français ».
DEUXIÈME PARTIE: La confrontation (1971 - 1981).
L’affirmation d’une ligne politique.
Chapitre 1 : Les versions socialistes de la Libération de la Bretagne.
Chapitre 2 : Vers un définitif ancrage à gauche.
TROISIÈME PARTIE: L’accalmie (1981-1996).
Quelle place pour un mouvement armé aujourd’hui ?
Chapitre 1 : Les avancées sur le terrain légal.
Chapitre 2 : Vers de nouveaux fronts de lutte ?

La Bretagne est une Terre de légendes, héritage de son passé celtique pour certains. Chaque génération de Bretons est ainsi nourrie de contes fabuleux, où se croisent des korrigans malicieux, des paysans qui deviennent rois, ou même la Mort personnifiée, l’Ankou. Mais parmi tous ces récits racontés lors des veillées, il y en a un qui a toujours éveillé ma curiosité plus que tout autre. Ses « héros » y avaient troqué leurs épées et leurs armures étincelantes contre du boued, de la dynamite, et ils ne combattaient non pas quelques dragons ou géants, mais un adversaire plus terrible encore : l’Etat français, source de tous les maux pour la Bretagne... Trois lettres restaient marquées dans les esprits le conte terminé : F.L.B.
En grandissant un peu, on apprend que, non, ce n’est pas qu’une légende, des Bretons ont réellement poser des bombes pour « libérer la Bretagne ». Le conte traditionnel se transforme alors en polar. Comment ne pas reconnaître que ces bombes suscitent un certain romantisme chez tout adolescent qui se politise et se découvre des affinités avec « l’emsav »1 ? On suit les « exploits » de ces plastiqueurs téméraires, on en parle dans les cafés, parfois en désapprouvant en bloc de telles actions, mais aussi et le plus souvent avec une certaine sympathie: le F.L.B. bénéficie d’un « capital émotionnel » évident. Pourtant, passer ce stade, le commun des Bretons ne sait que très peu de choses sur ce Front de Libération de la Bretagne.
Cet ouvrage espère sortir le F.L.B. de la bibliothèque du conte pour éternels enfants ou de la série noire. Il ne s’agit pas ici de démythifier coûte que coûte le Front de Libération de la Bretagne, ou au contraire d’entretenir sa légende ; mais de se concentrer sur les séries d’attentats et de communiqués venant les justifier qui ont marqué son parcours, pour comprendre le pourquoi et le comment de son existence, à travers une analyse de son discours politique.


1966-1998 : ce sont plus de trente ans qui ont vu le mouvement clandestin faire parler la poudre. Pour les uns, il est encore « trop tôt » pour analyser cette période, argument avancé par les services de police, de la S.R.P.J. de Rennes au Ministère de l’Intérieur, qui ont refusé de s’exprimer sur le sujet lors des recherches. Pour les autres, s’attarder sur le « phénomène F.L.B. » ne présente aucun intérêt, car s’agissant d’une période révolue du mouvement breton. Certains interlocuteurs rencontrés au cours des recherches ont eux estimé que le Front de Libération de la Bretagne doit être laissé dans
le placard des légendes. A cela, ils objectent deux raisons : d’abord, il ne faut pas que le mouvement armé, même s’il suscite légitimement la curiosité, devienne un nouvel objet « folklorique », « le poseur de bombes remplaçant Bécassine »2, faisant trop d’ombre au mouvement breton légal. Ensuite, peut-être le F.L.B. n’est-il effectivement qu’un mythe, judicieusement entretenu, et absolument pas l’organisation clandestine qu’on veut bien croire. On a parfois souri en apprenant mon intention « d’étudier le phénomène F.L.B. » : « Quel phénomène ? Le F.L.B. n’a jamais été le fait que de quelques joyeux drilles qui, après une soirée bien arrosée, ont décidé de libérer la Bretagne ». Pur mythe ? On peut certes imaginer que les organigrammes dévoilés dans des rapports confidentiels du Ministère de l’Intérieur sont de la pure « intox » orchestrée par une poignée de militants, pour faire croire à une véritable armée de libération. Seulement, l’Etat français se serait-il laissé aussi facilement berner ? Aurait-il engagé autant de moyens pour démanteler les F.L.B. successifs, aurait-il pris la décision - importante - de soumettre des militants devant la Cour de Sûreté de l’Etat, s’il ne s’agissait que d’une
légende ? Il est clair qu’une organisation clandestine de libération de la Bretagne a existé (et existe encore, bien que sous une forme plus anecdotique) ; qu’elle ait été marquée par le sceau de l’amateurisme, par les carences organisationnelles, et par l’absence d’une ligne politique précise, cela ne fait aucun doute, et c’est même précisément ce que nous allons tâcher de mettre au clair ici. Car c’est l’étude du F.L.B. à travers ses textes, bien plus qu’à travers ses bombes, que nous tenterons de réaliser ici.
Mais pour cela, une série d’écueils doit être évitée.
Tout d’abord, analyser le discours politique des F.L.B., puisque c’est de cela dont il s’agit, n’entraîne pas les mêmes méthodes de recherches qu’un historien, un commissaire de police ou un journaliste. Eviter de se cantonner à un pur descriptif historique, ou de tomber dans le « romanesque », voilà qui est parfois difficile travaillant sur un sujet aussi « excitant » que le F.L.B.. Et puis, une analyse scientifique demande de l’objectivité. Si peu d’ouvrages concernent strictement le F.L.B., bon nombre parmi eux voient leur contenu passablement édulcoré, car rédigés par des militants convaincus. C’est de bonne guerre mais, il ne s’agit pas ici de contenter de faire le procès de l’Etat français, ou à l’opposé, celui du F.L.B..
Ensuite, seconde limite possible à l’étude de l’organisation clandestine, se pose l’évident problème des sources, justement parce que le « Front » est clandestin, et parce que des militants continuent l’action armée aujourd’hui3. Les informations utilisées ici proviennent de sources très diverses : croisant celles recueillies au gré des ouvrages traitant du mouvement breton, des coupures de presse, et surtout des tracts et communiqués de l’organisation4; les documents de police5; et les témoignages de différentes personnalités du mouvement breton ou d’anciens membres du F.L.B..
L’accueil de ces derniers a été particulièrement chaleureux, et même si je pouvais craindre à l’origine des réticences (on ne sait jamais... Les R.G. sont partout !), ils m’ont finalement ouvert leur porte avec la plus grande sympathie. Qu’ils en soient encore remerciés ici.
Enfin, un troisième problème s’est posé pour cette étude, tenant au fond même : pour analyser le discours politique des différents F.L.B. depuis 1966, il fallait des « repères politiques ». Il sera finalement fait référence ici à un classique découpage gauche-droite, reprenant « l’échiquier politique français ». Ce choix soulève certes les tollés de ceux qui vivent encore sur les bases d’un mouvement breton « uni dans le patriotisme breton », parfaitement monolithique. Mais s’il est bien un mythe au sein de l’emsav, c’est bien celui-ci. Que ce soit en abordant l’autonomisme en armes ou le mouvement politique légal, le mot-clé est celui de diversité ; ou pour mieux dire, celui de diversification. On ne peut étudier les F.L.B. en vase clos. Le plan chronologique de cet ouvrage débute avec le milieu des années soixante. Or, cette date correspond à un changement extrêmement important au sein de l’emsav de l’après-guerre : le M.O.B., Mouvement pour l’Organisation de la Bretagne, seul représentant politique du mouvement breton, éclate. Les contradictions internes sont trop grandes : fin 1963, une large partie des militants, en majorité des étudiants et des universitaires, s’engagent à gauche, et créent l’U.D.B., l’Union Démocratique Bretonne. La sacro-sainte unité du mouvement breton d’après-guerre est brisée : désormais, on peut être sentimentalement Breton et se dire politiquement de gauche ! C’est le fameux « na gwenn, na ruz, Breton hepken... » - « ni blanc, ni rouge, juste Breton » - qui est contredit. Ceux qui s’y attachent après 1964, M.O.B., puis Strollad Ar Vro et aujourd’hui P.O.B.L. sont ironiquement vus par les militants bretons de « gauche », non pas comme des « na gwenn, na ruz », mais comme des « ni gauche, ni gauche », autrement dit les représentants « droitiers » du mouvement politique...


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Akye
Mercredi 20 Mai 2009





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