
Brochure avec des textes de Rap de La K-Bine, à télécharger en bas de page.
Révolte populaire
Mais pour qui se prennent-ils?
Qui sont-ils? D'ou viennent-ils?
Pour donner des leçons de morale à une jeunesse qu'on assassine
Brûler le comico ça me fait pas pleurer
Et si cette école vétuste crame tant mieux elle sera rénovée
Toute l'année ils se foutent de savoir comment les gens de nos quartiers vivent
Dans quelles conditions ils taffent et ce qu'ils subissent au quotidien
Les excès et les dérives, trop de vexations
Faut les entendre ces moralisateurs de salon
S’offusquer que cette bibliothèque soit partie en fumée
Vu le peu d'intérêt et le peu de moyens
Que vous donnez à l'éducation, au social et à la culture
Gardez vos discours! Les banlieusards t'emmerdent
De gauche à droite les seules roses que l'on voit sont celles sur les sépultures
Plan Marshall pour les banlieues, connard mais oui vas y c'est ça
Dans ta démocratie bourgeoise je suis la guérilla
Plus envie de discuter avec vous
Ça fait longtemps que j'ai compris qu'ici ce n’est pas tout à fait chez nous
Arrêtez de fantasmer sur nos quartiers populaires
Sur nos révoltes et nos cris de colère
Arrêtez de vouloir tout contrôler, récupérer à tout prix
En tant qu'humain quand vous butez un de nos petits
On a le droit de vous en faire payer le prix!
(Refrain :
J’ne décolère pas devant tant de violences policières
D’arrogance affichée, de bavures sanguinaires
Mecs de tèce banlieusards et solidaires
Emeutiers cagoulés, révolte populaire !!
Et spontanée car ici ce soir
On sait tous ce qui nous y a amené
On a tous nos raisons, toutes les raisons de la ramener
D’horizons différents réunis pour tout cramer)
La révolte est spontanée quand les nôtres se font canner
Et impatient on l’est, vu qu’ici on ne fait qu’attendre
Après un logement, un taf donc ya plus de mecs tendres
On se joue du mektoub en préparant des guêt-apens
Car le seul avenir c’est de finir comme nos parents
Un soulèvement populaire voila c'que t’auras
A force de renier tes promesses électorales
Car la masse râle, sur son passage des miettes que l’on ramassera
Du banlieusard jusqu’en zone rurale
On réclame et crame jusqu’en rase campagne
Comment rester calme
Quand ça crève la dalle et que l’Etat s’en vente
Que ça vend le savon et que trop peu de nos enfants finiront savant
J’veux pas te peiner, on apprend de l’aîné
Et sur nos mains le sang a remplacé le henné
A force de traîner on laisse une traînée de poudre
Ou une ambiance électrique quand la foule dans la nuit fait parler la foudre
On veut bien rendre service, sur Panam tout le 936
A rendez-vous a Gare du Nord pour niquer du flic raciste
Vous pouvez trembler face à vos bavures
Génération sans but qui d’emblée t’insulte de fils de pute
Commandos armés, nommés Saïd, Malik, Makomé, Bouna ou Zyad
Fumigènes, jets de pierres et fusillades
Guezmer fonsdé sous sangria et poulet en grillade
Le calme avant la tempête
Métro, boulot, dodo et encore quand t'en as
Que t'arrive à trouver le sommeil
Qu'à la télé on te saoule avec les cantonales
Et des stars qui se trouvent au sommet
T'es au taquet au summum, tu coupes un ceau-mor... Tire une latte
25 ans toujours rien, tu te sens mort. Tu te souviens, tu te sens môme,
Tous tes rêves qui s'envolent tant ta vie bat de l'aile
Rabzouz et khâl pour des vies pas hallal
Pas de taf donc on se tourne vers l'économie parallèle
de toute façon il paraît que c'est tout ce qu'on sait faire
Et ce soir je pète un plomb de façon sévère,
un conseil accroche-toi si cette vie ne te plait pas, car rien ne t'y prépare
Sous-estimé depuis le départ, ils pensent que je ne tirerai pas
Mais dis-toi bien qu'il en faut peu tant les jours se répètent,
Et à chacun se suffit sa peine
Quand je compte sur mes 10 doigts et qu'à chacun je subis une perte
Si c'est pas ce soir... Qui sait demain peut-être
Je subsiste à crédit des dettes qu'on m'avait prédites
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
C'est pas un secret, rien de super... Sous perf... Pas en forme
Les yeux fermés, pas un bruit, bref la même qu'hier
Si c'est pas ce soir, qui sait, demain peut-être
(Refrain :
C'est le calme avant que ça pète, la peine devenue tempête
Celle qui empire, qu'on ne tempère, de vivre qui t'empêche
et qui fait qu'on t'enferme
C'est le calme avant que ça pète
La peine devenue tempête
Celle qui empire, qu'on ne tempère
La colère contre leur empire qui veut que t'obtempère
C'est le calme avant la tempête
La même qu'hier si c'est pas ce soir, qui sait, demain peut-être)
Sents-la venir cette rage qui gronde
Ce n’est pas celle de la révolte formatée en bandana immonde
Mais celle qui rêve de brûler le maton qui fait sa ronde
C’est le silence avant le bruit des bombes
C’est le cadavre qu’on extirpe de la tombe
C’est l’ombre de la multitude
La populace armée qui sort de sa plénitude
Ça tombe bien
Connexion est faite avec une colonne de crève-la-faim
Petit respire un peu
A peu les mots vont faire place à l’action
Soyons près pour l’épreuve de feu
Transmettez le message aux différentes cellules
Préparez les masques a gaz et les pilules
Habillez vous de noir et mettez y un peu de rouge
Bourgeois tremblez sur la terre qui vibre et le monde qui bouge
Luttez, résistez, organisez-vous !
En mouvements, collectifs, groupes d’affinité pas de parti chez nous
Underground, indépendant, adepte de l’autonomie
Le peuple on vit avec et connaît chaque partie de son anatomie
Entre les médias complices
Au service de la propagande étatique
Sous prétexte que les temps sont durs
Je vais pas devenir un connard apolitique
Rien ne peu stopper ce qui se prépare
Levez les poings, la tête et l’étendard
(Refrain :
C’est le calme avant la tempête
Soleil rouge, espoir noir avant la fête
En attendant le grand soir! Silence!
Avant que tout ne crame avant que tout ne pète
C’est la tempête après l’accalmie
Avant le grand soir peu d’espoir et calomnie
Silence avant que tout ne s’enflamme
Avant que tout ne pète, avant que tout ne crame)
Les médias mentent
Politique de la terreur qui règne au 20h
Télévision qui façonne ses modèles
Propagande, TF1, Goebbels des temps modernes
Tant les français ont le droit de savoir
Sur la 6 leurs cités des zones interdites
Où s'y baladent des rotweillers ou pire
Des pits, le plus sanglant était mon Yorkshire
Si on ne remet pas en cause tout ce qui est écrit ou dit
Plus rien de crédible
Tu veux garder ton boulot donc gare à Lagardère
Aux conflits d'intérêt qui règnent
Aux groupes qui tirent les rênes
Et tire un trait sur ton texte avant qu'il ne déplaise
Et que tu ne disparaisse
Monde où cohabitent, dictature financière et liberté de la presse
Vu que la masse dort pour l'image on lui colle une mascotte
Et des spots de pub pour despotes
Et politiques en manque de côtes auprès de sa jeunesse
Dont on apprend les modes et on s'entoure de popstars du R&B de connes
Et de connasses qui en connaissent les codes
Tant il est clair qu'on est nul à l’école
Et qu'on nous voit rappeur, footballeur, à la star ac ou que sais-je?
Selon eux fils de prolétaires, bon qu'à faire le singe et qu'à gratter des aides
(Refrain :
Les médias mentent
La lucarne brille comme un diamant
Cancérise ton esprit comme de l’amiante
Reportages bidon en période d'élection
Effets d'annonces, collusions, manipulations d'opinions
Les médias mentent
Contrôlés de façon consciente
Le diable te souris à 20h pétante
Manipulations d'opinions, effets d'annonces, sondages,
Collusions et pognons, bidons sont tes reportages)
C’qui m’vient à l’esprit dans l’immédiat
Rêve d’autonomie d’indépendance dans les médias
Finis les mensonges, la désinformation perpétuelle
La manipulation gérée de façon conceptuelle
Tous d’accord pour dire que les journaux mentent
Que la censure est vicieuse, la vérité sur la mauvaise pente
L’objectivité devient venimeuse
Autocensure pernicieuse
Décrets appliqués de façon automatique
Journalistes complices du pouvoir économique
Dangers et risques gérés, portes fermées
Porte-voix serrés
Puisque cet incompétent a la parole
Pour la masse il est crédible
Pour mon esprit aiguisé à la Bourdieu il est risible
C’est le comble du lèche cul qui devient roi
Qui se croit intelligent te toise et te dis tais-toi
Intérêts et collusion
Esprit lobotomisé, choc frontal, bref collision
Tout est clinquant mais pue l’hypocrisie
Derrière les sourires de façade
Se cache l’arrogance de la bourgeoisie
Peigne cul soutenu par leurs nombreux agents.
En guerre contre le parti de la presse et de l’argent!
Lucides
Lucide comme un sans pap’
C’est pas un sitcom du côté des sans taff ‘
On brasse des petites sommes
Rétention, prison, expulsions, pression
Répression, tension
Skalpel c’est le sud américain aigri
Révolution, anti-flic et pro-immigration
Partisan de l’autodéfense à la Black Panther
Lucide comme Fanon et les damnés de la terre
On porte en nous la mémoire de nos pères
Fusillons ceux qui licencient et font des bénéfices
Entre bavures et cicatrices
Bordel de quel monde va hériter mon fils
Striptease mental
Mon rap se propage comme du butane
Mise à nue de nos coeurs et de nos âmes
Je rêve que tout s’enflamme comme du propane
On réclame, on attaque, ils braquent, on contre-attaque
Ils frappent on répond claque !!
(Refrain :
Conscient de mon sort et de ma condition
Action réaction sur un air de sédition
Les yeux ouverts sur ce monde
Forcément
On crie haut et fort et monte au créneau
Avance sans s’en remettre à la chance)
La K-BINE c'est 2 gars toujours en colère et irritable
On n’épargne pas l'Etat, ne parle pas que de berettas
On reste véritable, en abordant des thèmes délicats
Donc pas de ballade dans ma musique
Tant que des néo-nazis paradent en Russie,
Que des paras trucident quitte à paraître pessimiste
Je te dirai lucide
Conscient du travail en usine
Et du confort de ma petite vie
Impossible que je m'érige en victime
Vu comment certains types vivent
On relativise, internationaliste, activiste
Entre nous et eux tu vois le décalage
Quand sur scène on prend le SM comme d'autres la Kalash
Tellement résignés que quelle que soit la pétition je suis prêt à signer
Assigné à comparaître, pour mes idées, prêt à ce qu'on m'arrête
G.U.E.Z.M.E.R n'est pas prêt de se compromettre
Exil
Avant toute chose, je voulais te dire ce que je tais
Depuis tant de temps que je t'ai
Dans la peau que je t'aime
J'avais des rêves pour nous
Mais pour lui je voulais la grande vie
A la finale, je le verrai pas grandir,
J'ai fait le choix de fuir
Mais en même temps, on me l'a pas trop laissé
Je n'ai plus la joie de vivre
Et où que je sois, je ne peux cesser de penser à vous
Tu sais que je ne suis pas mauvais et encore moins maboul
La seule chose que j'avoue
C'est que ce système m'a poussé à bout
Je suis parti en apprenant qu'Emile était au trou
Sûrement l'oeuvre d'une balance
En trop dans nos troupes
Quoi qu'il en soit, je navigue en eaux troubles,
et vis avec la frousse
Au trousse de peur qu'on ne me trouve
Je suis dans le sud et c'est pas les cances-va,
C'est rude, j'erre de planque en squat,
Tu comprends, c'est comme quand on n'avait pas d'appart'
La peur du lendemain
Avec en plus un sursaut
A chaque fois que j’entends un bruit de frein,
Traqué comme une bête, et plus dans mes pensées,
Tant tu manques, c'est peu dire que ton visage me hante
Embrasse Yema de ma part
Qu’elle ne s'en fasse pas
Et Lounes, dis-lui que papa reviendra
Et que s'il s'accroche à ses idées, il y parviendra
J'ai hâte de voir sa bouille
Si tu savais plus je rumine et plus mon cerveau bout
Je t'entend déjà me demander si tout ça valait le coup
J'en sais rien, en tout cas, traîner dans la boue,
J’espère être disculpé bientôt
Qu'on se retrouve autour d'un café
Tranquillement qu'on puisse discuter
Mon fils je t’écris cette lettre pour te dire
Que je serais absent un certain temps
Que tout ce que j’ai fait
Je l’ai fait en pensant à toi et que depuis longtemps
J’ai choisi mon camp
L’utopie concrète comme slogan
Car même si on fait ça pour le genre humain
Dans l’immédiat on pense à nos enfants
Je m’étais préparé moralement et mentalement
Mauvais traitement
Le plus dur c’est de le supporter physiquement
T’as 6 ans je peux quand même pas te demander de t’occuper de ta maman
Elle va sûrement se sentir très seule
Mais je pense qu’elle comprend
Enfin c’est ce que j’espère perdu dans mes tourments
J’sais pas quoi te dire de plus à part que je t’aime
Et que j’angoisse en pensant aux éventuelles séquelles
Ne crois pas ces journaux qui me traitent de criminel
Demande à l’abuelo
Le même sang coule dans nos veines
Parole de tupamaro
J’suis pas un martyr, ni un héros
Juste un anonyme de plus dans la lutte pour nos idéaux
La vérité c’est que j’peux pas retenir mes larmes en regardant ta photo
Ecris moi autant que tu peux
Raconte moi tout
Dessine moi un tas de truc
Fais moi écouter c’que t’écoute
Et t’inquiète pas c’est dur
Mais ici avec les camarades on se sert les coudes
Impossible de revenir en arrière
J’assume nos actions et ne regrette pas mon fils, la terre
Ne tourne pas rond et ça ne date pas de l’année dernière
Ecris, bouquine intéresse toi à tout
Malgré la torture et les vexations
Te voir au parloir tous les 3 mois m’aide à tenir le coup
Ne m’oublie pas comme beaucoup de monde l'a fait
Un seul conseil sois fort et cohérent dans tout ce que tu fais
La solidarité est une arme
En 2009 toujours d’actualité
On avance en terrain miné
En proclamant la légitimité de la lutte armée
Par tous les moyens nécessaires
Frères de nos quartiers populaires
L’autodéfense est un droit
Une posture inébranlable
Au même titre que l’amour de la liberté
L’ambiance électrique est palpable
Noyaux, cellules, groupes organisés, brigades
Kommandos autonomes, branches musicales
De ceux qui ont décidé de résister
Ambiance amicale, esprit de camaraderie
Autogestion, indépendance et autonomie
Réseaux clandestins, techniques sophistiquées
Infiltration, RG démasqués et ligotés
Commissariats brûlés, bombes artisanales
Vitrines éclatées, réseaux de communication sabotés
Acharnés! Choc frontal, éternelle
Lutte des classes, méthode ancestrale
Homme politique retrouvé dans le coffre, buté
Une balle dans la nuque et dans la poche un communiqué
Violence à son apogée
Opinion manipulée en état de choc
Tant qu’elle prend sa dose de TV fuck
Elle oublie vite qui est à l’origine des hostilités
Dépolitisation alarmante du prolétariat
Spontanéité des masses
Et morale du révolutionnaire au plus bas
Est-ce que ça justifie de condamner
Le peu qui brandissent une arme pour lutter
Moi je ne crois pas
En 2009 on assume toujours autant
Et on refuse de marcher au pas
Les utopistes lèvent le poing
Convaincu que la solidarité est une arme
Propos explicites, clairs, limpides
Mise a nue de nos coeurs et de nos âmes
(Refrain :
La solidarité est une arme!
Libérez-les!
Mon poing levé du calibre douze
Ma voix pousse les murs, boom boom!
Quand ils envoient leurs troupes à la rescousse
En somme, c'est ensemble que nous sommes
Invincibles, préparés quand ils envoient leurs hommes
En première ligne, dehors sans avoir reçus d'ordres
Ressents le coeur qui cogne pour défoncer leur porte)
J'suis pas n'importe quel con, je ne veux pas devenir,
J'suis déjà quelqu'un et loin d'être quelconque car quand je tombe
Je suis le seul sur lequel je compte
Mais c'est ensemble qu'on peut être invincible
Ne plus devenir la cible
Des flics et autres racistes colleurs d'affiches
Mettre fin à un cycle, où on nous dit qu'il en est ainsi
Rallumer l'étincelle, les devancer
Réaliser des belles choses à la DE VINCI
Car ici ça taffe en intérim, se prive de tout loisir
Et c'est nous que l'on dit oisifs
En somme, nous sommes des bêtes de somme, bonnes qu'à produire
Va comprendre, on est plein, ils sont blindés jusqu'à l'os
Et c'est eux qu'on plaint
La solidarité est une arme, une lame que l'on retourne contre l'oppresseur
Qui se nourrit des luttes passées de nos prédécesseurs
Je sais c'est pas facile mais imagine tout ce qu'on assassine
Internationaliste est cet hymne
Quand dans sa solitude, l'individu n'entend pas les bombes
Moi je me veux citoyen du monde
Adopte l'attitude de ceux qui luttent contre un système qui tue
Ils mondialisent donc on en fait de même
Solidaires de ceux qu'on enferme
C'est la parole de ceux qu'on veut faire taire
L'Eldorado du clando traversant terres/mers,
Et le jet de ce bourgeois qui peut tout se permettre
On ne fait pas ça en vain, on rappe pour demain car
RESISTER C'EST VAINCRE !
Insécurité
Dans le retro les années 80, la peur dans le métro
À 20, rien que ça bougeait en bande
L’esprit vandale en espérant se blinder le compte en banque
Une lame pour tout ce qui est vendable
Raque le cuir et le dernier walkman
On n'était pas plus sereins, il y avait plus de seringues
Les mêmes coups de surin, les embrouilles à 12 sur un
Ou dans un cul de sac à plus de cinq
Tant de désordre, qu'on se bouche les oreilles quand les vérités sortent
Nos enfants ne sont pas pires qu'avant,
Comme leurs aînés ils ont connu les mêmes bâtiments
À perte de vue, dur pour un fils quand au taf son père se tue
Le mal se perpétue avec un frère qui a les diplômes et pas de taf
Donc y'a plus d'étude alors on cherche les tunes
La BAC persécute, nos gosses on s'en occupe, et personne s'en préoccupe
Si ce n'est quand ils grandissent les keufs au cul, que les juges inculquent
Quand les tasers électrocutent, on ne s’avoue pas vaincus
J'ai une gueule cramée, mon rap est crade comme nos rues se dégradent
Grave quand des gars bravent ou des petits bicravent
Ça pense qu'à tégra, rien dans la tête mais dessus le casque intégral
La K-Bine, l'insécurité est sociale
(Refrain :
Insécurité!
Prétexte facile pour réprimer
Contexte docile pour faire passer
Amendements, lois et décrets
Ici! Une atmosphère tendue voila ce qu’ils créent
L'insécurité dont ils parlent, la porte ouverte à tout
Quand en campagne, ils partent, la sèment un peu partout
On récolte ce qu'on craint, quand on crée la psychose
La jeunesse immigrée constamment mise en cause)
L’insécurité c’est le chômage
La précarité, le manque d’argent, le quotidien et ses difficultés
C’est l’absence de papiers, d’abri et de vêtements
Comment ne pas approuver l’action de droit au logement
Partisan de l’action directe
De la violence comme dernier recours
Quand le pragmatisme s’apparente plus à une branlette
Camouflée sous les traits d’un beau discours
Ils vont sûrement parler de voitures cramées
De jets de pierres face aux gardiens de la paix
Moi je te parlerai de familles qui vivent sous le seuil de pauvreté
Et d’enfants qui en France ont du mal à s’alimenter
De détresse sociale, de misère humaine
De discrimination à l’embauche
Quand l’égalité dans ce pays n’est qu’au stade de l’ébauche
L’insécurité ce sont ces logements insalubres
Ces incendies qui se déclarent dans des appartements lugubres
On n’est pas stupides
On sait qu’y a pire ailleurs
Mais désolé nous on se place du côté des tirailleurs
Enfant de l’immigration je n’attends pas que la France m’aime
Malgré la haine on va se battre et squatter quand même
Pour le plaisir…
-Sante Geronimo Caserio (1873-1894):
“Eh bien, si les gouvernements emploient contre nous les fusils, les chaînes, les prisons, est-ce
que nous devons, nous les anarchistes, qui défendons notre vie, rester enfermés chez nous? Non.
Au contraire, nous répondons aux gouvernements avec la dynamite, la bombe, le stylet, le
poignard. En un mot, nous devons faitre notre possible pour détruire la bourgeoisie et les
gouvernements. Vous qui êtes représentants de la société bourgeoise, si vous voulez ma tête,
prenez-la”
-Errico Malatesta (1853-1932) :
« Celui qui peut s’adapter et vivre content parmi des esclaves et profiter du travail des esclaves,
celui-la n’est pas et ne peut pas être anarchiste. Est anarchiste, par définition celui qui ne veut
être ni opprimé ni oppresseur, celui qui veut le maximum de bien-être, le maximum de liberté, le
plus grand développement possible pour tous les êtres humains »
-Marius Jacob :
«La société ne m’accorde que trois moyens d’existence : le travail, la mendicité et le vol. Le
travail, loin de me répugner, me convient. Ce qui me répugne, c’est de suer sang et eau pour
l’aumône d’un salaire, c’est de créer des richesses dont je suis frustré. La mendicité c’est
l’avilissement, la négation de toute dignité. Tout homme a droit au banquet de la vie. Le droit de
vivre ne se mendie pas, il se prend. »
-Envar el kadri :
« Nous avons perdu, nous n’avons pas pu faire la révolution, mais nous avons eu, nous avons et
nous aurons raison d’essayer de la faire et nous gagnerons à chaque fois qu’un jeune lira ses
lignes et saura que tous ne s’achète pas ni se vend et qu’il sentira l’envie de changer le monde »
-Serge Livroset :
« Mais il me paraissait utile qu’on sache que je n’ai pas connu que la misère, que je ne prends pas
le parti du pauvre pour me défendre à travers lui. Je le fais parce que mon coeur et mon esprit m’y
poussent ; parce que je sais fort bien de quel côté se trouve la cause juste, même si la passivité
des miséreux m’irrite parfois ; parce que je suis fais pour demeurer avec les plus faibles, jusqu’à
ce qu’ils se révoltent à leurs tour, à l’exemple de tous ceux qui, pareils à moi, ont préféré lutter
plutôt que de souscrire à leur propre esclavage en participant à l’édification d’une société
fourmilière abêtissante et injuste. »
-Philippe Godard :
« Lier l’utopie et la transcendance de la violence maintient ouvert le chemin de la libération.
L’émancipation ne se fera que par la violence, l’Etat conservant comme ultime recours l’exercice
de la violence monopolisée, et ne renonçant jamais, comme l’histoire la montré, à son utilisation.
Perdre l’idée qu’il existe une violence légitime en lutte contre l’Etat, c’est perdre tout espoir et tout
moyen de libération. »
- Rosa Luxembourg :
« Les erreurs commises par un mouvement véritablement révolutionnaire, sont infiniment plus
fécondes et plus précieuses que l’infaillibilité du meilleur comité central »
- Nikos Maziotis :
« Et quand je dis anarchiste, je veux dire que je suis contre l’Etat et le capital. Que notre but, c’est
la suppression de l’Etat et du régime capitaliste. Que nous voulons une société sans classes, sans
hiérarchie et sans domination. Que l’Etat soit la société, voila le plus gros mensonge de tous les
temps. D’après ce dont je me rappelle, Nietzsche aussi disait que l’Etat raconte des mensonges,
qu’il ment. Nous sommes ceux qui s’opposent à la division de la société en classes, la division
entre ceux qui commandent et ceux qui exécutent les ordres. Cette structure de pouvoir qui
façonne la société nous voulons la détruire, soit avec des moyens pacifiques, soit avec des moyens
violents, même avec les armes, cela ne me pose aucun problème de l’admettre. »
-Denis Langlois :
A propos des réfugiés basques (1985)
« J’ai mangé à leurs tables, j’ai dormi dans leurs maisons, j’ai discuté avec eux et mon coeur c’est
rempli d’espoir.
J’ai découvert une véritable communauté, pas une communauté folklorique que l’on exhibe dans
les vitrines des musées. Une communauté vivante, avec sa langue, sa culture d’hier et surtout de
demain. Un peuple ou la solidarité, l’amitié, la fraternité, ne sont pas seulement des mots. Une
communauté ou les liens se resserrent quand le danger est présent, ou l’on chante et danse
habituellement, pas seulement pour faire la fête, mais aussi pour sentir que l’on existe
profondément »
- Buenaventura Durruti :
« La révolution est une activité continue, avec des hauts et des bas. Elle comporte des facteurs
imprévisibles qui décident réellement de son sort et ces impondérables doivent entrer en ligne de
compte dans un plan stratégique. Lorsque les conditions requises pour la révolution sont latentes,
un acte d’audace suffit pour propager et embraser l’action collective. Comment savoir à l’avance
quand l’homme est arrivé aux limites de sa patience, quel savant est-il capable de fixer l’heure et
le jour propices pour la révolution ? Il n’y a pas de méthode pour cela ; il faut une étude sérieuse
de la situation et, ensuite, une bonne dose de subjectivisme pour l’interpréter. En fait le principe
insurrectionnel est presque toujours une façon aventureuse et audacieuse de sonder les masses. Il
est possible que nous nous trompions ; que nous soyons battu dans cette bataille ; cette défaite
ne sera pas définitive, ce sera un chapitre de plus dans l’histoire du prolétariat. En
révolutionnaires conscients, notre mission consiste à servir de détonateurs, une fois, deux fois,
vingt fois si nécessaire, jusqu’à l’explosion collective, la seule qui peu faire de la révolution une
activité continue, prolongée jusqu’à son seul but véritable : un changement total de mode de vie
des hommes. »
- Nestor makhno :
« L’anarchisme est tout le contraire du sectarisme et du dogme. Il se perfectionne en agissant. Il
n’a pas de doctrine définie. C’est un fait naturel qui se manifeste historiquement dans toutes les
attitudes humaines collectives. C’est la marche même de l’histoire et c’est la force qui la pousse
en avant.»