Appel du 24 février:
Face à la répression sécuritaire et au déferlement de violences policières, qui restent impunies, nous avons besoin d’unir nos forces.
De nombreux comités « Vérité et Justice » se sont d’ores et déjà constitués. Des associations et des réseaux interviennent également pour dénoncer ces agissements et l’impunité dont bénéficient les auteurs de cette répression.
En l’état actuel, la dispersion de ces différentes initiatives les rend moins efficaces. Une majorité des acteurs de ces luttes aspire pourtant à la constitution d’un collectif élargi.
L’expérience nous apprend que seules l’action concertée et la mobilisation du plus grand nombre ont abouti à la mise en accusation de policiers. Malgré cela, les poursuites et, quand ils ont lieu, les procès intentés aux policiers conduisent rarement à leur condamnation. La police bénéficie de la protection de la justice : la connivence est de mise entre magistrats et forces de l’ordre.
La liste des victimes de la répression et de la violence d’État ne cesse de s’allonger. L'écrasante majorité de ces victimes est essentiellement constituée de Noirs et Arabes, le plus souvent habitants de quartiers populaires.
Toutes ces violences et cette répression ne sont pas une fatalité. Nous pouvons les prévenir. Nous devons les dénoncer et nous y opposer par l’organisation collective.
Vendredi 24 février 2012 sera rendu, à Grasse, le délibéré du procès des policiers responsables de la mort d’Abdelhakim Ajimi.
Samedi 25 février 2012 sera l’occasion de réunir, à Grasse, autour des comités « Vérité et Justice », toutes les personnes qui luttent contre les violences et la répression d’État.
A l’issue de cette journée, après avoir partagé les expériences et ciblé les objectifs, nous espérons poser les bases d’une structure qui se veut efficace et durable.
Á titre d’exemples, cela peut passer par : la rédaction d’une charte, la constitution d’une liste d’avocats spécialisés, la création d’une caisse de solidarité, la mise en place d’un calendrier d’actions collectives à l’échelle nationale, la création d’outils de diffusion (brochure papier, site internet permettant un partage de données écrites, de vidéos…).
La forme et le nom que prendra cette structuration restent à définir. Ceci dépendra de l’implication de chacun. L’idée étant de s’inscrire dans la durée : ce combat n’est pas un sprint, c’est une course de fond.
Rendez-vous le samedi 25 février 2012 à 9H00 Place du Cours à Grasse.
Contact: appeldu24fevrier@gmail.com